Il y a bientôt un an, le 6 mai 2012, la France était rose. Moitié rose d’espérance moitié rose d’opposition à Nicolas Sarkosy. Mais elle était rose. Pas explosif, pas massif mais le candidat Hollande devenait le Chef d’État, le Sénat et toutes les institutions en appui. Les pleins pouvoirs pour exercer sa politique.

Une campagne rythmée à la méthode Coué, la France n’allait pas si mal que cela et au fond il serait aisé de ramener la croissance et l’équilibre budgétaire en fin de mandat. Les promesses allaient bon train, comme s’il en pleuvait: l’emploi verrait son sort réglé, justice sociale, mariage pour tous, pouvoir d’achat, transparence et moralisation…Les 60 promesses.

Un an après l’élection présidentielle le chômage, la dette, les dépenses publiques, l’impôt ont tous battu les records. Dans le pire sens qui soit.

Même l’impopularité du Chef d’État suit la tendance: un Français sur quatre seulement fait confiance à François Hollande.

Peut-on présider avec 25% d’opinions favorables? Peut-on conduire les grandes réformes, entrainer les Français avec si peu de soutien? la réponse se lit au quotidien.

Et la majorité parlementaire alors? elle même s’est fissurée tout au long de ces mois où se sont succedés crises et débats, cacophonie, mensonge d’État.

Claude Bartolone se lève et plaide pour un second temps du quinquennat. La majorité parlementaire vacillerait-elle?

Le peuple Français est déjà en marche.

A l’heure du bilan François Hollande est un homme seul. Tenace, il continue, comme une partie de bluff qu’il jouerait jusqu’au bout.

La France est en danger imminent.

On ne peut pas, on ne doit pas laisser le pouvoir de décider à vau l’eau, un peu  au gré des circonstances, à des responsables politiques irresponsables, qui n’ont toujours pas pris la mesure de la situation.

La France a besoin de grandes orientations et de clarification. Des actions, des faits et plus seulement des promesses et des mots. Mais plus que des mesures fortes, dans un système à bout de souffle il faut un choix exceptionnel et courageux.

Arrêtons le mensonge institutionnalisé. La vérité n’a jamais été dite au cours de la campagne électorale, il est aujourd’hui naturellement difficile de gouverner.

Ni François Hollande, ni Nicolas Sarkozy n’ont eu le courage de le faire. Les deux prévoyaient la croissance. Les Français les ont crus, et ils se retrouvent avec les extrêmes difficultés que nous connaissons.

Arrêtons de dire que l’on va inverser la courbe du chômage à la fin de l’année au gré d’une boite à outils bien fournie. La croissance est à zéro, elle sera peut être à 1 point en 2014 et il en faut au moins 1,5 pour relancer l’emploi.

Arrêtons de dire que la France est une grande puissance militaire quand on a décidé de paupériser les effectifs et les moyens. Notre armée Française est revue et corrigée à la baisse. Sans ambition, et à la clé la perte de notre indépendance et de notre rayonnement.

Arrêtons d’affirmer le redressement mais faisons le. Aidons les entreprises, aidons les entrepreneurs à créer de l’emploi. Aidons notre jeunesse! Démultiplions les emplois d’avenir.

Où est le choc de simplification? L’administration française, ce dédale, est le pire ennemi de l’entrepreneur. La fiscalité, asphyxiante, paralyse toute volonté d’entreprendre, d’embaucher.

Arrêtons la politique fiction: ceci n’est pas un jeu de téléréalité.

Que de stupéfaction lorsqu’on peut lire dans la presse ces propos tellement violents et irresponsables d’un ministre qui en appelle “à ouvrir les hostilités avec l’Union Européenne”.

Propos à peine recadrés, cela est d’autant plus choquant qu’il s’agit d’un responsable politique d’État. Tout est permis puisqu’on ne sait pas ce que l’on dit, puisque l’à peu près, l’improvisation est la signature de ce gouvernement.

Comme ces 78% de Français inquiets qui réclament l’Union Nationale, je suis de ceux qui refusent que l’on continue à dégrader notre système et nos valeurs. De ceux qui refusent inacceptable.

Il faut une réponse exceptionnellement forte, à la hauteur de exceptionnelle crise politique, économique, sociale et morale dans laquelle nous sommes entrainés.

Seul un mouvement d’unité nationale peut porter les réformes nécessaires. Le jour où émergera cette certitude, ce jour-là, il faudra que toutes les sensibilités républicaines acceptent de s’entendre sur un programme et des valeurs.

Et ce jour là, on se donnera les moyens de sortir la France des périls et de la détresse.

Nathalie ELIMAS