Les événements qui se sont produits la nuit dernière à l’Assemblée Nationale ne méritent qu’un jugement sévère un regard de honte porté sur nos représentants nationaux.
Ils sont sans nul doute le signe de la fin d’une période. D’une page qui doit se tourner parce qu’ouverte au hasard de circonstances dans le besoin d’une alternance d’un camp qui succède à l’autre.
La société souffre de fractures diverses, de ruptures irréversibles. Les Français sont déchirés, pris au piège dans l’impasse de peurs entretenues.
A la crise économique qui frappe de plein fouet les ménages français, au taux de chômage qui s’enflamme, il aura fallu ajouter le coup de grâce et détruire les piliers qui maintenaient notre République encore péniblement debout.
Alors qu’il faut donner le cap et mobiliser les Français on les embobine de mesures fictives, accumulées, inexplicables, mascarade de l’inefficacité d’une politique virtuelle vendue sur tracts de propagande de campagne.
Alors qu’en pleine crise de confiance il faut rassurer les Français, on abreuve presse et réseaux sociaux d’exhibitionnisme patrimonial.
Alors qu’il faut rassembler ce peuple qui sombre jour après jour, on divise, on clive, on radicalise, ouvrant pour perspective ultime l’abstention ou les extrêmes.
Alors qu’il faut porter notre jeunesse, on sacrifie sa chance dans une réforme sans fondement, bricolée.
Mais pire, on brise l’ultime forteresse: on démembre la Famille et on remet en cause la politique familiale.
Le repère est piétiné, balayé du revers d’une loi, la parole muselée. Sans états généraux, sans débat. Et le peuple de France une fois de plus est dans la rue, pour ou contre, les uns contre les autres, dans une montée vertigineuse d’exaspération et d’angoisse.
Que restera-il après cela?
Le gouvernement manque t-il à ce point de lucidité pour sombrer dans pareille folie? Nos politiques sont ils arrivés au bout d’eux-mêmes? Seraient ils tous devenus fous?
Cette question, combien d’entre nous se la sont posés en lisant tristement la presse ces dernières heures, en observant ces manifestants qui ne désarment pas, ce gouvernement qui passe en force et l’opposition qui appelle à la rue.
C’est la Révolution!
Est-ce là tout le génie, toute la force d’esprit et de propositions de nos responsables politiques pour sortir le pays de la crise politique, économique, sociale et morale?
Francois Hollande est confronté à lui même avec 26% d’opinion positive un an seulement après son élection à la fonction suprême.
Même le scandale Cahuzac n’aura pas entrainé le nécessaire remaniement, l’ouverture attendue vers plus de raison.
Alors faut il comme certains le prédisent dans la presse, envisager une dissolution?
Je ne le pense ni ne le souhaite. La réponse ne passe pas par l’agitation des antagonismes, le réveil des oppositions.
la solution est autre, elle ne s’appelle pas Révolution, elle s’appelle Union.
C’est la seule voie, le seul espoir de rassemblement et de redressement qui puisse redonner un peu de souffle et permettre à François Hollande d’exercer un mandat plus honorable, au nom de la France.
Il est nécessaire que toutes les forces politiques démocratiques s’accordent pour sortir notre pays des crises dans lesquelles il est englué.
Il faudrait pour cela savoir faire preuve d’audace.
Et dépasser les clivages, les ambitions personnelles et le jeu des partis.
Simple à écrire… Mais le sauront-ils?
Nathalie ELIMAS