Le nouveau timbre Marianne dont la présélection avait été effectuée pour la première fois par des lycéens, a été dévoilé ce dimanche 14 juillet à l’Élysée par François Hollande.
Ce nouveau timbre « au visage jeune semblant sortir tout droit d’une bande dessiné » a été réalisé par David Kawena et Olivier Ciappa, ce dernier étant l’artiste dont l’exposition de photos en faveur du mariage homosexuel a été vandalisée à deux reprises en juin à l’extérieur de la mairie du IIIe arrondissement de Paris, un artiste engagé et politisé.
Au-delà d’un timbre dont les choix ne sont pas anodins, c’est tout un climat qui est dépeint. On y retrouve l’essence d’un débat qui a violemment divisé les Français ces derniers mois… Comme un dernier pied de nez du gouvernement aux opposants au mariage pour tous…
On se serait contenté de devoir acquiescer ce choix - finalement ça n’est qu’un timbre- si le dessinateur n’avait pas jugé utile de préciser que son œuvre est très largement inspiré d’Inna Shevchenko, l’une des fondatrices Ukrainiennes des FEMEN.
La phrase de trop.
Par manque de hauteur sans doute, de créativité, d’ambition, alors on se « vautre » pour reprendre le propos de notre Garde des Sceaux, Madame Christiane Taubira, dans la médiocrité.
C’est un choix qui ne rend pas hommage à Marianne.
C’est un choix qui n’honore pas la France.
J’en veux pour preuve ces réactions provocatrices lues sur twitter : “Femen est fière d’être devenue un symbole officiel de la France ! Liberté, égalité, Femen” a réagi lundi le groupe féministe sur son compte, ou encore celles d’Inna Shevchenko qui peu avant, avec son ton habituel, avait envoyé un tweet narguant ses détracteurs : “Maintenant, tous les homophobes, extrémistes, fascistes vont devoir me lécher le cul lorsqu’ils voudront envoyer une lettre.”
C’est une honte. Accablant, quand François Hollande dit vouloir faire de la jeunesse la priorité de son mandat…
La voilà assurément dotée de respect aux valeurs de notre République et certainement enrichie d’une nouvelle culture.
Marianne est humiliée. N’y avait -t- il pas une jeune et belle française symbole d’une République moderne, volontaire, tournée vers l’avenir et porteuse d’espoir? Est-on tombé si bas qu’on a pour référence le manga et l’exhibitionnisme comme symbole?
Outrage et provocation. Voilà ce qu’il faut retenir de cette nouvelle invective d’un gouvernement qui met à mal et ruine tous les piliers de notre République.
Plus que la faillite c’est le désœuvrement qui nous guette: quand l’inspiration FEMEN devient le symbole officiel de la France, alors la France agonise.
Nathalie ELIMAS