“Si nous sommes à la hauteur, il y aura au moins un lieu où on se rassemblera sans obsession de rivalité, en acceptant des nuances et des différences entre nous, mais sans ruse et sans jeux de courants mortifères (…) avec bienveillance réciproque”, a-t-il déclaré à la fin d’un discours de près d’une heure trente en clôture de l’université de rentrée à Guidel.
“Dans un paysage où tout explose, ce rassemblement sera un message pour la France parce que cela signifiera qu’il y a des responsables politiques qui sont prêts à mettre au second plan leur intérêt personnel pour mettre au premier plan l’intérêt général du pays”, a-t-il ajouté.
“Je ne méconnais pas l’importance des identités politiques”, a-t-il lancé également, expliquant qu’il y avait peut-être des “gens de gauche dans la salle”.
“Jean-Louis Borloo et moi, celles et ceux qui m’entourent et celles et ceux qui l’entourent – parce que n’est pas seulement une affaire pour deux hommes – c’est une entreprise nouvelle à plusieurs, dont il s’agit de faire naître une équipe, compétente et reconnue”, a-t-il dit.
“Bien sûr nous sommes différents, notre manière vivre”, se reprenant, “euh de voir le monde, peut-être aussi de vivre, ne sont pas la même, les caractères ne sont pas les mêmes, nos chemins n’ont pas été les mêmes”, a-t-il reconnu.
François Bayrou a expliqué que le MoDem allait apporter à ce rassemblement “la garantie que l’indépendance ce n’est pas un vain mot”. “Si nous n’avions pas été à ce point indépendants, à ce point libres, il n’y aurait pas aujourd’hui de rassemblement du centre car il n’y aurait plus de centre”, a-t-il assuré.
“L’indépendance nous l’avons pratiquée et prouvée comme personne, jamais, avant nous ne l’avait fait sous la Ve République”, a-t-il martelé, très applaudi par les quelque 500 personnes présentes.
S’agissant de la question des alliances, il a évoqué “une naturelle complémentarité” avec “la droite républicaine” quand elle est sur “ses fondamentaux qui croit autant à la fraternité qu’à la liberté”, comme il y aurait “une naturelle complémentarité avec une affirmation sociale-démocrate rénovée”.
“Nous sommes la garantie qu’il n’y aura aucun jeu d’alliance automatique qui nous entraînera dans des complaisances dont nous ne voulons pas”, a-t-il ajouté.